Deux ans après sa sortie sur PS One, le second volet de Driver arrive sur Game Boy Advance. Gangsters, témoins à charge, piétons... tu gares tes fesses et t'obtempères, Tanner vient remettre de l'ordre dans ce chaos urbain.
A l'instar de chaque épisode de Driver, on incarne Tanner, un agent double infiltré au sein de la pègre locale dans le but (on s'en serait douté) de faire reculer la criminalité. A bord d'une bagnole récupérée sur le bas-côté, Tanner doit accomplir une trentaine de missions. Ces dernières vont du simple rendez-vous à l'autre bout de la ville, à la filature de témoin en passant par la conduite d'un véhicule piégé, les courses-poursuites contre les flics, etc. Mais si, dans l'esprit, cette version portable reste fidèle au modèle original paru il y a deux ans sur PS One, sur bien des points elle s'en écarte dès les premières minutes de jeu.
Le prix de la liberté
Après avoir
reçu son premier ordre de mission, on retrouve Tanner dans les rues
de Chicago. Le design du perso tenant davantage du coton-tige que d'un
véritable être-humain, on se précipite sur la première
bagnole venue (histoire de ne plus le voir). A la différence des
jeux de course traditionnels comme GT Advance et Top Gear GT Championship
où l'on évolue sur des pistes prédéfinis, Driver
2 Advance accorde une très grande autonomie. On peut emprunter n'importe
quel chemin, descendre de son véhicule, se balader à pieds,
remonter dans une autre tire (file-moi ta caisse papi, ça me saoule
de rouler en van), etc.
Les environnements
(tout en 3D) sont immenses et la sensation de liberté est fort appréciable.
Malheureusement, le moteur graphique de la GBA a bien du mal à tenir
la route. Et le prix de cette liberté d'action, c'est un graphisme
terne, pixelisé, des bugs d'affichage, un clipping prononcé
et une sensation de vitesse pas géniale.
Sur la mauvaise pente
Au niveau du gameplay,
la maniabilité n'est pas exempte de quelques défauts. Que
ce soit à Chicago ou à Rio, on dirait que les rues sont continuellement
verglacées. Ainsi, il n'est pas rare de louper un croisement, de
terminer sa course dans un poteau en tentant un demi-tour. Pas trop gênant
au départ, ça le devient déjà plus quand la
difficulté s'accentue. On perd du temps, on est éjecté
d'une mission pour avoir bousillé sa caisse. De plus, les objectifs
donnant l'impression de tourner en boucle, on se lasse très vite.
Outre le mode Agent Double, le soft propose un mode free ride,
cinq mini-jeux
de conduite (trop proches du mode de jeu principal pour permettre de varier
les plaisirs) et quatre épreuves jouables jusqu'à quatre
en link avec chacun sa cartouche. Courses à check point, stop car,
jouer au gendarme et au voleur, etc. Si les parties à plusieurs
relèvent un peu la sauce, elles ne justifient pas pour autant l'achat
de la cartouche.